Description
Témoignage d'un professeur des écoles.
Guillaume Leconte, professeur des écoles en cycle 3 dans un réseau d’éducation prioritaire et formateur, revient dans Extra Classe. Il nous parle de la coéducation qui se renforce entre lui et les familles pour poursuivre la continuité pédagogique, de la relation de confiance qui grandit, et des liens qui peuvent être envisagés dans le cadre des vacances scolaires.
La transcription de cet épisode est disponible après les crédits.
Retrouvez-nous sur :
Extra classe, des podcasts produits par Réseau Canopé.
Interview animée en avril 2020 par : Magali Devance
Directrice de publication : Marie-Caroline Missir
Coordination et production : Hervé Turri, Luc Taramini, Magali Devance
Mixage : Simon Gattegno
Secrétariat de rédaction : Valérie Sourdieux
Contactez-nous sur : contact@reseau-canope.fr
© Réseau Canopé, 2020
Transcription :
MAGALI DEVANCE | Bonjour Guillaume Leconte. Nous avons déjà eu le plaisir de vous entendre sur Extra Classe lors de la table ronde « Faire classe sans classe ni élève : une expérience à inventer au quotidien ». Nous sommes ravis de vous accueillir à nouveau. Ce que nous aimerions savoir aujourd'hui, c’est comment vous conservez les liens qui ont été tissés avec vos élèves depuis le début du confinement, et ce dans la durée. Avant ça, je rappelle à nos auditeurs que vous êtes professeur des écoles en cycle 3 et formateur. Et que vous travaillez dans un réseau d'éducation prioritaire. Guillaume, où en êtes-vous aujourd'hui avec vos élèves ?
GUILLAUME LECONTE | Il y a eu quelques changements. Il y a de la dynamique, exactement comme dans une classe ordinaire, bien sûr avec des particularités. Juste avant que les vacances arrivent, on a ressenti un petit coup de mou. Des élèves ont montré de la fatigue, des familles aussi. Mais on a eu aussi une dynamique dans un autre sens puisque des élèves que j'avais du mal à toucher au début du confinement ont raccroché les wagons. Aujourd'hui, il y a un élève avec lequel je n'ai toujours pas de contact. Mais plus qu’un seul.
MD | Vous parlez de plusieurs choses et notamment d’un coup de mou. Comment l'avez-vous surmonté ensemble, avec les parents, les élèves ?
GL | Je me doutais bien que ça allait arriver, donc j'étais particulièrement attentif. Et j’ai eu des témoignages. Des parents me l’ont clairement spécifié par message, par mail ou par téléphone, ou via le fil Twitter de la classe. J’ai vu aussi des attitudes d’élèves changer. Certains produisaient moins, rendaient moins de travail. Alors qu’est-ce que j’ai fait ? J'ai écrit aux parents. J’ai fait une lettre à tout le monde, où je les remerciais, un soir, de leur investissement. Je leur disais bien que j'étais conscient de ce que cela leur demandait et que j'étais… le mot que j’ai employé c’est « admiratif », de ce qu'ils étaient capables de faire. Et j'ai eu la même chose en retour. Les parents ont été sensibles à ça. Eux aussi sont entrés dans du coaching positif auprès de l'enseignant, en me remerciant et en marquant le fait qu'ils étaient sensibles à l'attention que je pouvais avoir pour leur enfant. Après, je...